Emma Beko, à nu dans son dernier EP

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Alors qu’elle lançait sa carrière solo début 2020 avec la pandémie, Emma Beko continue sa route. La voici avec un nouvel EP Digital Damage. Toujours sur un fil, l’artiste nous offre une part de son coeur dans cette oeuvre. 

Dirigeant elle-même la direction artistique de sa musique, l’EP a été un véritable partage entre tous les participants. Que ce soit Da P, Beau Geste ou CFCF, tous ont comme carburant l’amour de la musique et le désir de créer. Ils ont allié leurs univers, se découvrant. Dans cette aventure, chacun a appris de l’autre.
Le titre, un parallèle pertinent avec le monde virtuel. Chaque jour, on donne un peu de nous sur le net. Un geste qui peut avoir des conséquences parfois dommageables notamment sur la santé mentale.

L’atmosphère grunge résonne avec White Pony du groupe nu métal Deftones. Un album qu’elle a saigné tout au long de la conception du projet. Quant à la cover, le torse nu transcrit littéralement les confidences qu’Emma nous fait.
Coup de coeur pour Sadguitar_V777. On y entend d’ailleurs quelques phrases familières que la rappeuse avait dead lors du cypher UPNext l’an passé. Barz! Comme des airs de Brigitte Bardot dans ce clip.

Tandis que Crazy a une saveur particulière. Une douce toune qui laisse transparaître toute la fragilité de l’artiste. On peut dire d’Emma que c’est une écorchée vive qui aime la vie et qui en est reconnaissante. Et ça se ressent dans son art.
On retourne aux sources rap avec Plaster. Mate l’attitude.

L’EP se termine avec Waiting, sur une note un peu angoissante. Le même effet que fait Jack Torrance, aka Jack Nicholson, dans le film Shining de Stanley Kubrick. Histoire de nous laisser nous aussi dans l’attente.
En fait, Digital Damage est la continuité de son premier projet Blue teinté de guitare électronique. Dans ce projet, se dépeint encore un peu plus la personnalité complexe d’Emma Beko. Le tout avec l’âme hiphop qui l’habite toujours et que l’on retrouve dans le visuel.
Comme dirait Oscar Wilde, Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris.
Le printemps est là et les shows aussi. Retour sur le premier concert QCLTUR: Love & hiphop.
Crédit photo: Samuel Fournier