Parlons SHURR est le premier projet du jeune rappeur montréalais 6illy. Déjà acclamé par des artistes comme Mike Shabb.
Parlons SHURR (Histoires vraies)
« Respect à mon avocat qui a drop le charge souvent ». D’entrée de jeu, 6illy (prononcé Billy) donne le ton sur le titre Shurrtalk avec un des thèmes prépondérants du projet : la rue. Loin de glorifier la rue, il estime que ses démêlées judiciaires sont des épreuves qui lui ont permis de prendre en maturité. Issue d’une grande famille originaire du Congo, 6illy atterrit à Montréal à 5 ans. Plus tard, il suit les pas de son grand frère et se retrouve dans les mailles du système judiciaire (prison pour jeunes, aller-retour en prison). Aujourd’hui la rue est derrière lui et il considère que malgré les expériences qui l’ont forgé il a été égoïste lorsqu’il compare son parcours avec celui de ses parents qui ont immigré à Montréal pour le bien de leurs enfants. « 16 piges devant le tribunal, my mama was crying » – Extrait de Histoire vraie.
SHURRLIFE :
Le EP présente un artiste aux textes authentiques et réels. C’est ce que 6illy appelle SHURR. Un terme inspiré par son grand frère qui englobe les valeurs d’authenticité et de loyauté. Sur le titre Down de rouler, il rappe : « Loyalty c’est le premier code dans le livre ». À la question de savoir si une valeur comme la loyauté est vraiment respectée de nos jours, 6illy se rabat sur sa famille. « J’ai une grande famille avec plusieurs frères, ce qui fait que mon cercle est très petit et je n’ai jamais eu besoin d’aller plus loin ». Peut être un moyen pour lui de se protéger de la trahison. « Je lui donne la main il a fini par prendre le bras» – Extrait de Down pour rouler.
243 vs 85
Comme invités sur le projet, Aking sur le titre Tête brulée et Jeekay (son frère) sur un titre où les 2 artistes s’échangent des bars sur une Histoire vraie. À la question de savoir s’il se sent plus 243 (Congolais) que 85 (Hochelaga) il répond 85. « Hochelaga, c’est comme une petite Afrique, il y a beaucoup de congolais là-bas et Hochelaga a fait de moi qui je suis ».
Un bon premier EP pour un artiste prometteur avec un récit qu’on pourrait qualifier de 100% réalité, 0% fiction. « C’est à l’ouverture du dossier que j’ai compris que c’était pas un film ». Extrait de Dianoia.
