Connu pour sa fougue dans les années 2000s, un des artistes-pionniers de la scène hip-hop au Québec, Don ‘Karnage’ Harley Fils-Aimé s’éteint mardi dernier, à la suite d’un long combat contre le cancer.
En 1999, alors que la musique urbaine prend de l’ampleur au Québec, à la radio et sur des chaînes comme Musique Plus, Don Karnage fait sa marque avec son premier single Amenez-moi des Femmes qui est un succès immédiat. Son look de jeune rappeur stylé aux ballades rassembleuses amène jeunes comme vieux à l’adopter rapidement comme un emblème pop de la culture d’ici.
Une carrière qui fait écho
Au plus fort de sa carrière, il effectue une tournée de 58 spectacles à travers le Québec. Il fonde éventuellement le studio AL-K-TRAZ où il accompagne des artistes dans leur développement. En 2013, il devient le directeur artistique de l’organisme Culture X où il offre des ateliers d’écriture aux aspirants artistes pour encourager leur intégration socioprofessionnelle dans l’industrie musicale. Des mentorés comme la chanteuse Shah Frank ou le producteur Rock Lee se recueille sur Instagram, en sa mémoire.
À travers son parcours, il développe un amour pour le soutien et le développement de ses pairs. Il s’implique activement au sein de Montréal-Nord comme porte-parole, intervenant et professeur de langues. Il offre des cours en français, anglais, créole haïtien et espagnol.
Son travail important sera notamment souligné par la mairesse de Montréal-Nord Christine Black et la députée Paule Robitaille. Il est décrit comme « […] une étoile filante mais que lumineuse, intense et toujours bienveillante» qui a «su redonner à la communauté de Montréal-Nord en centuple [où] Il a inspiré [et] façonné d’autres étoiles.» Un mentor, ami, père, conjoint, fils et frère, Don Harley en laisse plus d’un avec le cœur lourd.
Témoignage de KidCrayola
R.I.P to my mentor & brother @DonnyKage ❤️ You will forever be in my heart! 🕊 T’inquiète on va bien faire ça en ton honneur! pic.twitter.com/ujvUYtfq9N
Un homme respecté et admiré, son empreinte restera à tout jamais gravée dans la QCLTUR, faisant de lui une légende dont l’absence se fait déjà ressentir profondément et cela, bien au-delà de l’univers musical.