Tel un Alonzo, le braquage vocal de Cupidon et Lebza Khey commence avec le son 300. Référence à la bataille des Thermopyles en 480 av J.C. dans laquelle seuls 300 spartiates commandés par Léonidas 1er et 700 soldats décidèrent de combattre l’ennemi perse Xerxès et son armée de plus de 70 000 soldats. Un héroïsme pour que les cités grecques organisent leur défense.
C’est un parallèle intéressant avec l’énergie et le sens du sacrifice qu’ont les deux artistes pour y arriver. Prêts à tout coûte que coûte. Quitte à Mourir en essayant, titre de l’album.
Origine libanaise pour Lebza Khey et irlandaise pour Cupidon, les deux rappeurs partagent les mêmes valeurs. Ce qui renforce sans doute leur alchimie artistique. On retrouve d’ailleurs la croix celte sur la cover de l’album.
Déter à devenir riche, les odes à l’argent sont constants.
“Le dollar c’est magique” (Burbur)
“L’argent ça fait du bien” (L’argent)
En trame de fond, la street et ses opportunités. Le son Metal illustre assez la situation.
Petit clin d’œil à Booba sur le son Pour le bien dans lequel Cupidon et Lebza Khey résument cette dualité présente dans chaque être humain entre bien et mal. Si l’esprit capitaliste les anime, ils donnent l’heure quant à la trahison ou la méfiance envers les gens qui ne sont pas de leur cercle. Il n’y aura pas quatre chemins.
C’est toujours aussi surprenant, les sons club aux lyrics nwar comme avec Racks. Le principe actif fait son effet.
Mention spéciale pour les sons 300 (au hook efficace) et Posé, c’est carré.
Finalement, ils ont livré un produit bien dosé. Le plug a tout d’universel.