Découvrez qui est Barnev Valsaint

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Après des années de travail et de patience, Barnev Valsaint a sorti son album Qui je suis, le 22 mars dernier. Ce projet mûrement réfléchi était attendu avec impatience par ses fans. Bien que “Qui je suis” soit son premier album solo.

Barnev est loin d’être un novice. En 1993, le chanteur montréalais a fait ses premiers pas dans l’industrie musicale avec le groupe NoDéjà, qui a marqué les esprits grâce au single Quelque chose about you.

Quelques années plus tard, Barnev s’est fait remarquer de nouveau grâce à son refrain mémorable sur la chanson Soul pleureur, du mythique groupe Dubmatique. En 1999, sa carrière a complètement changé lorsqu’il a intégré l’équipe de Céline Dion en tant que choriste. 25 ans plus tard, il continue à travailler aux côtés de la superstar québécoise.

Un projet longtemps mûri

L’album Qui je suis a pris du temps à voir le jour, et les raisons sont multiples. « Une des raisons, c’est que j’étais bien avec Céline Dion », explique-t-il. « J’étais à l’aise, je voyageais, je chantais sur scène. C’était une bonne paie. Tout était merveilleux. » Mais ce confort avait un coût : le temps consacré à ses projets personnels était limité.
Une autre raison majeure qui explique la longue attente est le désir de Barnev de conserver la propriété de ses bandes maîtresses. « Les maisons de disques voulaient me signer en tant qu’artiste. Puis, moi, ça ne me tentait pas parce que je voulais retenir mes bandes maîtresses », explique-t-il.

C’est quoi les bandes maîtresses?

Les bandes maîtresses, ou masters, sont les enregistrements originaux à partir desquels toutes les copies ultérieures sont produites. Conserver les masters permet à l’artiste de contrôler l’utilisation de sa musique, d’assurer des revenus directs issus de licences et de préserver son patrimoine musical pour les générations futures. « Être capable de garder mes bandes maîtresses, c’est très important pour moi », affirme Barnev. « Je veux les donner à ma famille quand je ne serai plus là. »
Cette intransigeance l’a conduit à créer sa propre compagnie et à s’autosigner, lui permettant ainsi de rester maître de ses œuvres. Pour distribuer son nouvel album, Barnev a signé un contrat de licence avec STE-4, ce qui lui permet de bénéficier de l’infrastructure et des ressources de ce label tout en conservant la propriété de ses enregistrements.

Une création intensifiée par la pandémie

La pandémie a offert à Barnev une rare opportunité : celle de se concentrer entièrement sur son album. « Chaque fois que je revenais à Montréal, je commençais à travailler avec plein de gens et puis il fallait que je retourne avec Céline en tournée », raconte-t-il. Quand Barnev a enfin eu le temps de se poser pendant la pandémie, il a travaillé sur son album. « J’ai énormément composé, et j’ai réussi à faire des prods que j’aimais », dit-il. « En un an et demi, j’ai fini l’album. » À la fin du processus, Barnev s’est retrouvé avec une quinzaine de chansons, dont dix ont été sélectionnées pour l’album final.
L’album Qui je suis a été entièrement produit par Barnev, à l’exception de la chanson J’essaie d’oublier, co-produite avec Real Mind. Pour l’écriture des chansons, Barnev a travaillé avec Raed, Davy Boisvert, Roch Duperville, Onenessa et Clerel.

Un nouveau souffle pour le R&B québécois

Le R&B semble avoir le vent en poupe dans la province. À la fin du mois de juin, le R&B francophone a été mis à l’honneur lors du spectacle de clôture des Francos. Quelques mois avant, c’est l’ADISQ qui annonçait la création du Félix « Album de l’année – R&B/Soul/Gospel ». Barnev se réjouit évidemment de voir ce genre musical obtenir un peu de reconnaissance. « C’est comme si maintenant, ils sont en train de dire qu’ils nous voient, qu’ils nous considèrent », dit-il en espérant que cette reconnaissance croissante encouragera le développement du R&B au Québec et offrira de nouvelles opportunités aux artistes.
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