Mayo en entrevue

Temps de lecture: 4 minutes

On a passé un moment avec Mayo lors de sa venue en sol québécois. C’est donc sur la terrasse d’un rooftop du centre-ville que l’on a discuté avec l’artiste français.

QCLTUR: Pourquoi le voyage au Québec?
Mayo: Depuis longtemps, j’avais Montréal dans un coin de ma tête. C’est un lieu qui de l’europe ne paraît pas exploiter. Donc je devais venir voir.
QCLTUR: Parles-tu d’autres langues que le français?
Mayo:  Je parle lingala. Je parle français et je me débrouille en anglais. Et voilà c’est tout.
QCLTUR: C’est quoi ta relation avec Niska?
Mayo: Niska c’est un fréro. On est ensemble, on est connecté. On peut se conseiller, on peut être amené à bosser ensemble en studio. On est vraiment dans le bon quoi!
QCLTUR: Tu es parti au Congo il n’y pas longtemps. Peux-tu nous en parler?
Mayo: Ouais, y’a pas si longtemps. C’était un petit voyage familial. J’ai ma mère qui est installée là bas. Ça faisait longtemps que je n’y étais pas allé. Et étant donné que j’ai un projet qui sort bientôt, j’avais besoin d’aller me ressourcer sur ma terre natale. 
QCLTUR: Comment allier vie familiale et rap?
Mayo: C’est chaud. Mais normal en vrai. Ça va. En fait, cela dépend parce qu’il y a beaucoup de déplacements. Il y a un peu un manque de présence mais sinon quand on se comprend c’est ok.
QCLTUR: T’en es venu au rap comment?
Mayo: Par des opportunités. À la base, je ne rappais pas trop. En fait, je ne rappais pas de façon professionnelle mais on freestylait avec les gars. Quand j’ai eu des occasions avec mon entourage, je me suis dit que j’allais essayer, que c’était faisable.
QCLTUR: L’opportunité c’est Niska?
Mayo: Non, c’était pas lui. À l’époque c’était avec Kozi, un rappeur français, mon cousin. On est proche. Ça m’a motivé, nous autres, tous les mecs de notre entourage qui ont pu voir ça. Quand je dis les autres je généralise.
QCLTUR: Ta force, la mélodie?
Mayo: Ouais, c’est la mélodie. Tu connais je suis congolais. Au Congo, mélodie, rumba, c’est ça. C’est dans les gênes. Chez nous, les congolais on écoute beaucoup de musique. J’ai mon père qui consommait beaucoup de musique du pays. Dans les repas de famille, pendant les fêtes et les différentes occasions on s’enjaillaient toujours sur de la musique du pays. On est festif. Dans le bon toujours.
QCLTUR: Un projet en préparation?
Mayo: Cela fait plus d’un an qu’on est dessus. On est carrément sur la fin. On commence déjà à mixer certains titres. On continue quand même à faire quelques enregistrements par-ci par-là. Mais dans l’ensemble la mixtape est quasiment terminée.
QCLTUR: Des feats avec des artistes d’ici?
Mayo: De Montréal? Pourquoi pas hein. De toute façon, je vous laisse découvrir ça à la sortie de la mixtape. Mais à la base, je suis branché avec mon fréro FK, le manager de Yung Duce. Directement quand je suis arrivé, il me l’a présenté. Il m’a également présenté Stone et Jeekay. Puis j’étais déjà branché avec Lost. Sans oublier mes fréros KayKay & Big Bash à qui j’envoie un gros big up au passage. Dans le bon toujours. 
QCLTUR: Tu vas venir t’installer à Montréal un peu?
Mayo: C’est possible. Mais pour l’heure je suis encore sur le territoire français. En vrai, je suis un citoyen du monde. 
QCLTUR: Tu n’as pas peur des 6 mois d’hiver?
Mayo: Rires. Je suis frileux de ouf en plus. Mais je me dis qu’avec des Timberland et un bon blouson bombardier je pourrais contrer le froid, tu vois. Dans le bon, tu connais.

 

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QCLTUR: Tu prends ton temps entre les projets?
Mayo: Je prends mon temps. Mais à la base, j’aurais pu être plus productif. J’étais dans une autre maison de disques. Il fallait régler ça. Après les sessions studio, tout ça a pris du temps.
QCLTUR: La chose dont tu es le plus fier?
Mayo: Mon fils sans hésitation. 
QCLTUR: Le prochain rêve que tu souhaites réaliser?
Mayo: J’ai pas trop de rêves. Tout ce que j’ai en tête c’est palpable. Si j’ai un truc en tête, je vais me donner les moyens de le faire. J’ai des objectifs, des ambitions. Mon prochain cap à franchir, c’est de sortir la mixtape qui arrive. Ensuite de bien la défendre un peu partout comme je veux et la propager.
 QCLTUR: Tu es plus présent en région parisienne?
Mayo: Moi de base, je suis du 240S Le Clos Saint-Lazare à Stains. Mais en vrai, je peux être partout en France. Il n’y a pas d’endroit où je ne peux pas aller. Dans le bon, toujours. 
QCLTUR: L’année prochaine aux Francos?
Mayo: Pourquoi pas si on nous appelle. Cela pourrait être bien. Mais là pour l’instant je focus sur la sortie du projet. Après c’est sûr qu’il y aura quelques dates, c’est important.
QCLTUR: Et le feat avec Lujipeka?
Mayo: On s’est croisé en studio. Le courant est bien passé. Il aimait beaucoup ce que je faisais. Moi aussi je voyais ce qu’il faisait. C’était lourd, je l’avais déjà aperçu sur un feat avec Luv Resval. (Paix à son âme d’ailleurs.) Donc voilà, le feeling est bien passé. On a connecté directement. 
QCLTUR: En général, tu donnes plus des conseils que t’en reçois?
Mayo: Souvent c’est vrai. Je peux être amené à donner des conseils tout comme moi aussi je peux en recevoir. Je ne suis personne pour dire aux gens ce qu’ils doivent faire. Mais, à une personne proche que j’aime bien, je peux partager ma science sur ce que je connais en tant que bon scientifique. Rires.
QCLTUR: Du coup, c’est quoi le dernier conseil que tu as donné?
Mayo: Rires. J’ai dit à un fréro d’arrêter de regarder à gauche et à droite, de se concentrer sur lui-même, ses qualités et de faire de ses faiblesses une force.
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