Lujipeka en entrevue

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Lors de son passage aux Francos, on a rendu visite à Lujipeka dans les bureaux d’Universal. On revient un instant sur l’époque Columbine, la scène, vivre avec un serpent…. 

QCLTUR: C’était comment avec le groupe Columbine?
Lujipeka: C’était un bon moment entre potes de lycée. C’était trop bien, on a bossé ce projet comme on a voulu. Cela m’a apporté de vraies bases pour la carrière solo après. 
QCLTUR: Ton style oscille entre variété française et rap?
Lujipeka: Un peu… Ce qui m’a amené là, mes inspirations, la musique que j’écoute, que je kiffe. Je mélange ce que j’aime. On peut le catégoriser comme ça mais cela peut aller plus loin, dans d’autres styles. Pour simplifier on peut dire que c’est du rap, après maintenant le rap se mixe à tout. Il n’y a plus de galère avec ça.
QCLTUR: Es-tu mal à l’aise que l’on dise que cela varie entre rap et variété?
Lujipeka: En vrai, je ne réfléchis pas trop à ça. Des fois cela me saoule un peu qu’il faille catégoriser, tu vois ce que je veux dire. En même temps, je comprends, c’est logique. Mais des fois je me dis, c’est juste ma musique et cela donne ce que ça donne. C’est un mélange de plein d’influences. Mais je ne suis pas mal à l’aise, faut juste expliquer le truc.
QCLTUR: Te rappelles-tu de la démarche créative de tous tes sons?
Lujipeka: Quand même. Après cela dépend, il y en a qui prennent plus de temps que d’autres. Cela peut se faire en deux heures comme sur plusieurs jours. Globalement, je me souviens de chaque petite histoire de chaque morceau. Mais les gens s’en foutent, ils veulent voir le résultat.
QCLTUR: Es-tu plus freestyle ou tu peaufines l’écriture quand tu enregistres?
Lujipeka: Ça dépend de l’énergie, de ce que j’ai envie de raconter. Un son peut-être fait en quelques heures comme en six mois. Souvent, j’essaie d’être assez spontané. Mais si cela évoque un sujet que j’ai envie d’approfondir, je peux y retourner, réécrire. Je ne considère pas que la première prise est figée. J’aime bien retoucher les choses et des fois pas du tout.
QCLTUR: Quelle émotion ressens-tu le plus dans la vie?
Lujipeka: C’est vaste comme question. Je dirais quand je fais de la musique, la mélancolie. C’est plus facile d’écrire sur ce genre d’émotions. Après dans la vie, je ne sais pas.
QCLTUR: Te considères-tu comme un adulescent?
Lujipeka: Non, en vrai j’ai grandi. Je pense que quand j’étais en groupe, il y avait un truc plus ado. Et là depuis quelques années, c’est bon, je suis adulte.
QCLTUR: T’as un serpent! Quel lien développe-t-on avec cet animal?
Lujipeka: Oui, un python. C’est pas très profond comme relation. Elle est là dans sa cage, elle chille. C’est ma coloc un peu, depuis des années. Je ne pense pas qu’elle me reconnaisse en vrai. Faudrait aller voir des études sur les serpents. Ce n’est pas comme un chien. Elle mord des fois, peut-être qu’elle vise mal quand je la nourris.
QCLTUR: Préfères-tu jouer en salle ou en extérieur?
Lujipeka: Je dirais l’hiver en salle et l’été en festival. Par exemple, le Zénith le mois passé, c’était assez émouvant. On a fait un gros show, cela s’est bien passé. Cette salle c’était un peu un but, je suis content de l’avoir accompli. Globalement, j’ai que des bons souvenirs. Même les concerts où il n’y avait pas grand monde, ils étaient cool. J’aime vraiment la scène. Le studio et la scène vont de pair mais si j’avais à choisir, ce serait le spectacle. C’est trop bien d’être en tournée. Cela permet de voyager. Tu vois, on est là, à Montréal. 
Démarrant le show dans le public au niveau des consoles de sons, Lujipeka a livré un concert au Club Soda à la hauteur des attentes laissant ainsi exprimer tout son amour pour le live. 
Bonne route!
Le show de Shreez aussi c’était quelque chose. Le récap, ici.
Crédit photos: Lucas Wils